Laure Manel, La Délicatesse du Homard

Avec Laure Manel et son Homard, je ne savais pas à quoi m’attendre. Je savais juste que j’avais entendu parler, souvent, de homard et de kangourou, qu’Instagram se remplissait de ses couvertures que je trouve douce et belle, et que son nom n’était qu’associé à des éloges. Bref, il fallait que je la découvre, et ce titre La Délicatesse du Homard m’intriguait beaucoup trop…

Résumé : François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à tout autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…
Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?

Alors St-Maur est arrivé, un post pour demander parmi les bookstagrameurs qui y allaient, une réponse de sa part, et hop, elle a été parmi mes premiers arrêts au bout de quelques messages échangés en attendant de se retrouver. (Même si, de toute façon, elle était déjà dans la liste des auteurs que j’avais prévu d’aller voir !)

Bon, déjà, le cadre de l’histoire : la Bretagne joue un rôle non négligeable dans le fait d’avoir eu un coup de cœur pour ce livre. Ou pour la plume de Laure Manel, je ne sais trop bien.
Une histoire toute en émotion, avec de la douceur et de l’intensité. La douceur de l’écriture mêlée à l’intensité des personnages. Un début peut-être un peu tiré par les cheveux, une histoire d’amour que l’on voit venir, que l’on s’attend à voir venir surtout, que l’on attend, avec impatience, aussi, surtout.

Cette histoire, c’est celle de deux personnages blessés par la vie, deux personnes qui tentent de s’apprivoiser, de se reconstruire, aux cotés des chevaux et de la Bretagne comme cadre de vie, assez idyllique en soit. Et puis c’est une histoire de mystères. Des mystères qui nous rendent ce livre addictif jusqu’à la dernière page, jusqu’à ce que l’on comprenne ce qui rend chaque protagoniste autant sur la défensive, sur ce lien que l’on voit évoluer et se créer aux fils des pages.

C’est tout ce mystère que Laure Manel arrive à nous imposer. Et c’est ça qui a fait que ce livre, je l’ai vraiment adoré ! Enfin, ça, et la plume de Laure qui m’a accrochée immédiatement…

Alors Laure : Merci pour ce superbe moment !! J’ai hâte de voir à quoi ressemble le kangourou maintenant…

**Le souffle court, je m’arrête au bout de la route, là où on peut accéder au chemin côtier. Je n’ai pas un cœur de sportive. J’ai un cœur de rien du tout, qui ne sait que souffrir et qui n’en peut plus. (…) Je me sens au bord du même gouffre que celui de mes seize ans, dans la même fragilité indicible que celle qui a baigné mon adolescence. (…) Je suis au monde, mais je ne suis rien. J’existe, mais je ne vis rien.** Elsa